Guy Baptiste Jaccottet, orgue de cinéma
Ceux qui ont découvert Ma vie de Courgette réalisé par Claude Barras sur un scénario de Céline Sciamma en 2016 s’en souviennent forcément. On est petit, on a une matière quelconque à modeler et on se raconte des histoires. Mais des histoires d’adultes absents ou vénaux, d’orphelinats où naissent conflits et solidarité, de fleurs du mal qui éclosent dans l’espoir.
Libre adaptation du roman Autobiographie d’une courgette de Gilles Paris, Ma Vie de courgette a connu succès (amplement justifié) critique – deux Césars, nomination aux Oscars, Prix du public à Annecy… - et au box office. L’organiste suisse Guy-Baptiste Jaccottet habille de son art organique cette chronique d’une enfance bafouée et résiliente dans un ciné-concert aux Premiers Plans.
Partenariat : Festival Premiers Plans, Ville d’Angers
Guy Baptiste Jaccottet, orgue de cinéma
C’est le blockbuster… français de l’année 2011. Avec The Artist, Michel Hazanavicius conquit l’Amérique avec ce qu’elle avait façonné et avec ce que la France avait créé : le cinéma.
George Valentin (Jean Dujardin, Oscar du meilleur acteur – Prix d’interprétation masculine à Cannes) est une star du cinéma muet que l’arrivée du parlant, à l’opposé de Peppy (Bérénice Béjo), va jeter dans l’oubli et la ruine.
L’hommage à l’âge d’or de la comédie musicale américaine – Une Etoile est née, Chantons sous la pluie – est assumé, comme l’est celui aux films charnières des années vingt et trente de Chaplin. Une matière idéale pour un Guy-Baptiste Jaccottet en mode orgue de cinéma à la musique forcément… parlante !
Partenariat : Festival Premiers Plans, Ville d’Angers
Chœur des Mauges - Katika Blardone, cheffe de chœur
Ensemble Vocal de l’Institut Musical de Vendée - Odile Amosse, Cheffe de chœur
Philippe Chevalier, orgue
L’écoute du Stabat Mater de Giovanni Battista Pergolesi laisse une empreinte indélébile sur l’âme et sur le cœur. Il s’agit de la dernière œuvre du compositeur italien du XVIIIe siècle, emporté par la tuberculose à l’âge de vingt-six ans. Écrite pour deux voix chantées et pour un petit ensemble instrumental, elle pleure par la souffrance de Marie la mort du fils Jésus Christ.
Près de trois siècles après, le compositeur gallois Karl Jenkins écrivait son Stabat Mater, ajoutant à la couleur classique occidentale chœur et orchestre des teintes moyen-orientales et six textes au poème original, dont un extrait de l’épopée de Gilgamesh.
Pour nourrir ces deux chants transcendants, Le Chœur des Mauges (cheffe de chœur : Katika Blardone), l’Ensemble Vocal de l’Institut Musical de Vendée (cheffe de chœur : Odile Amosse) et l’organiste Philippe Chevalier, ancien étudiant d’Olivier Latry au CNSM de Paris, enseignant à la Maîtrise des Pays de la Loire et à l’Université Catholique de l’Ouest (UCO) et collaborateur de l’Orchestre national des Pays de la Loire (ONPL).
PROGRAMME
C’est une grande traversée de la musique française du XIXe siècle qui réunit les forces d’Angers Nantes Opéra à celles du Conservatoire d’Angers, avec en trait d’union l’organiste Baptiste-Florian Marle-Ouvrard, aux commandes du majestueux instrument hybride du Centre de congrès d’Angers.
Une traversée toute en contrastes. Humour avec la Marche funèbre d’une marionnette, fantaisie de Gounod connue de tous puisqu’elle devint le générique de la série télévisée « Alfred Hitchcock présente », avec aussi la fantaisie improvisée sur des thèmes de Carmen que nous promet notre organiste.
Ferveur avec les deux courtes prières de Gounod et le Te Deum de Bizet. Encore la ferveur est-elle toute relative chez Bizet qui, compositeur tourné vers l’opéra, confessait volontiers son peu de goût pour la musique religieuse. Ce Te Deum n’est pas mois une œuvre très réussie, dynamique et heureuse.
Tout aussi heureuse est la Sixième Symphonie de Charles-Marie Widor qui vient clore ce programme. On la retrouvera dans une transcription pour orgue et orchestre réalisée par le compositeur lui-même, qui met superbement en valeur l’énergie d’une partition extravertie, rutilante de sonorités, mais aussi élégiaque et méditative dans son très bel Adagio central.
Programme
Charles Gounod
Georges Bizet
Charles-Marie Widor
Baptiste-Florian Marle-Ouvrard, orgue
Chœur et orchestre symphonique du Conservatoire d’Angers
Solistes et Chœur d’Angers Nantes Opéra
Xavier Ribes, chef de chœur
Christophe Millet, direction
Ce concert vous invite à découvrir en famille, ou à entendre d'une oreille curieuse et joyeuse, ces deux transcriptions pour orgue de deux chefs d'œuvre de fantaisie musicale et animalière.
Le Printemps des Orgues aime les rencontres artistiques insolites et ces dernières le lui rendent bien : mis en scène avec truculence par Camille de la Guillonnière, l'acteur-récitant Frédéric Lapinsonnière et le titulaire des Grandes Orgues de Saint-Eustache à Paris Baptiste-Florian Marle-Ouvrard, font la paire. Ce dernier, figure majeure de l’école d’orgue française actuelle, dévoile à cette occasion ses talents cachés de comédien.
Le Carnaval des animaux, suite pour ensemble instrumental, illustré ici par les textes de Francis Blanche, prend vie grâce à la complicité des deux interprètes, dotés de quelques accessoires bien choisis, qui excellent à révéler l'humour et la poésie de Camille Saint-Saëns.
Les mêmes forces vives - Frédéric Lapinsonnière et Baptiste-Florian Marle-Ouvrard - s'emparent avec autant de facétie d’une autre œuvre ludique et fantaisiste : le conte symphonique Pierre et le Loup de Sergueï Prokofiev, L'orgue y entonne les cordes de Pierre, l’oiseau-traversière, le canard-hautbois, la clarinette dans la luette du chat et les puissants corps lupins pour notre plus grand bonheur.
Programme
durée 1h30 (avec entracte)
Partenariat : Ville d'Angers, Théâtre Régional des Pays de la Loire
C’est la première fois que le professeur Thierry Escaich et son ancien élève Thomas Ospital s’unissent pour un récital de transcriptions de grands répertoires symphoniques et improvisations pour orgue à quatre mains et quatre pieds. Quand l’expérience et la fougue deviennent fusionnelles... !
L’un a reçu huit premiers prix au CNSM de Paris, de multiples récompenses internationales, dont le prestigieux prix Nadia et Lili Boulanger en 1994. A l’orgue, au piano, en musique symphonique, concertante, de chambre, il conjugue son talent d’interprète dans toutes les dimensions ; pour l’opéra – Claude sur un livret de Robert Badinter (2013) ou le récent Point d’orgue sur un livret et une mise en scène d’Olivier Py (2021), le ballet, les chansons, le cinéma, il nourrit ses compositions avec la même ambition. On l’a vu parfois gribouiller des partitions sur un bout un papier sur un bout de table. Il est élu à l’Académie des beaux-arts en 2013.
L’autre n’a que vingt-deux ans lorsqu’il devient co-titulaire du grand orgue de l’église Saint-Eustache de Paris, succédant à l’illustre Jean Guillou. Les voyages forment la jeunesse et il officie six mois en tant qu’organiste à la cathédrale Saint-Louis de La Nouvelle-Orléans. De 2016 à 2019, il est le premier organiste en résidence à Radio France. Il a enregistré Bach, Liszt et Dupré. Il fut lauréat du Grand Prix Florentz en 2014 et est aujourd’hui professeur d’orgue aux côtés d’un de ses anciens Maitres Olivier Latry au CNSM de Paris.
Programme
Transcriptions de grands répertoires symphoniques et improvisations pour orgue à quatre mains
Durée 1h30
Thierry ESCAICH, organiste de St-Etienne-du-Mont à Paris
Thomas OSPITAL, organiste de St-Eustache à Paris
Partenariat : Paroisse de la Cathédrale d’Angers
Création |
Jean-Baptiste Robin, orgue
Tatiana Probst, soprano
Quatuor de saxophones Ellipsos
Paul-Fathi Lacombe, saxophone soprano
Julien Bréchet, saxophone alto
Sylvain Jarry, saxophone ténor
Nicolas Herrouët, saxophone baryton
Une transatlantique rythmique et extatique
Le Printemps des Orgues réunit les deux amours de Joséphine Baker avec cette création qui jette un pont géographique de la capitale des plaisirs aux théâtres de la grande pomme, un pont historique entre le XIXe siècle et le XXe siècle et un pont artistique d’un genre aux racines opératiques et à l’arborescence multiple (opéra-comique, opérette, théâtre, cinéma, comédies musicales).
Pour chanter et danser les frenchies Edith Piaf, André Messager, Michel Legrand, Camille Saint-Saëns et Maurice Ravel et les Ricains Joséphine Baker, Charlie Parker, Harold Arlen et Leonard Bernstein, un ensemble haut de gamme composé de l’organiste Jean-Baptiste Robin, du Quatuor de saxophones Ellipsos et de la soprano et compositrice Tatiana Probst (son œuvre L’orbe des cygnes a été jouée par l’ONPL en octobre dernier).
Cette transatlantique promet secousses et bercements.
Programme
* orgue seul
** quatuor de saxophones et orgue
*** soprano, quatuor de saxophones et orgue
Durée : 1h30
Partenariat : Ville d'Angers