Le marionnettiste Yoann Pencolé, métamorphosé́ en Monsieur Loyal, nous accueille dans son cirque miniature, et présente les différents protagonistes de son aventure : un fauve, une femme a deux têtes, des acrobates, l’homme le plus fort du monde… Aux côtés d’un musicien muet prénommé Silence, il va s’appuyer sur les numéros et les personnages traditionnels des arts populaires du cirque et de la marionnette pour mieux leur rendre un hommage décalé et drôle. Spectacle à partager en famille !
Poucet est sûrement pauvre et petit, mais pas d’esprit. Sous ses faux airs de tire-au-flanc, il est sans doute le plus éveillé de l’école malgré son cartable suranné, ses protège-cahiers écornés et ses buvards imbibés. Quand ses cancres de frères ne font que redoubler, il collectionne les bons points et reste le seul à pouvoir rapporter son bulletin signé. Une récitation au tableau, une fragrance « colle Cléopâtre » mêlée aux crayons de couleur fraichement épelés. Pour les premiers de la classe, ceux près du radiateur et leurs parents d’élèves.
Savon noir, eau de javel, bicarbonate ou vinaigre blanc, Cendrillon compte autant de produits ménagers que de tâches à effectuer dans son nouveau foyer. Elle aimerait tant que sa vie brille autant que l’argenterie de sa belle-famille. Mais, ni sa marâtre ni ses belles soeurs ne semblent disposées à vouloir l’aider. Heureusement, sa marraine, la fée du logis, va lui permettre de réaliser enfin son rêve, d’obtenir ce statut qu’elle désire depuis si longtemps : devenir une ménagère de moins de 50 ans.
Avec Save the last dance for me, Alessandro Sciarroni sauve de l’oubli la polka chinata, danse populaire presque acrobatique, née à Bologne au début du 20ème siècle. Lorsque l’artiste italien la découvre en 2018, cette danse de séduction, originellement interprétée par deux hommes, est en voie d’extinction et connue seulement d’une poignée de personnes. C’est le cas de Giancarlo Stagni, maître à danser qui, chaque lundi pendant six mois, a transmis les secrets de la polka chinata aux deux interprètes du spectacle, Gianmaria Borzillo et Giovanfrancesco Giannini.
Dans ce duo physique du tournoiement et de l’étreinte, au rythme d’une partition techno originale, Alessandro Sciarroni interroge la mémoire et sa transmission, et d’un passé presque oublié crée une pièce incroyablement contemporaine. « Quelque chose qui appartient au passé appartient, en réalité, au présent », dit-il. Et à celles et ceux qui, comme vous ce dimanche, en garderont le souvenir.