Evoquer la mort pour éclairer la vie

Parce qu’elle est le plus souvent associée à la souffrance ou à la peur, la mort est un sujet que l’on évite, que ce soit par pudeur, par crainte ou par déni.
Pourtant, c’est bien la seule certitude concernant notre existence : elle se terminera par la mort, tôt ou tard.
Pour Matthieu Ricard, ce n’est pas une pensée sinistre de savoir que la mort est certaine et que son heure est incertaine, mais une manière de vivre en adéquation avec la réalité.
Loin de se lamenter sur notre finitude, penser à la mort peut aussi être une manière gratifiante et inspirante de célébrer la vie, à travers toutes ses manifestations éphémères, comme à chaque instant qui passe.

Evoquer la mort devient alors aussi l’occasion de mieux prendre conscience de notre interdépendance, de notre humanité commune et de notre lien avec tous les êtres sensibles. Une opportunité de cultiver la bienveillance envers soi et autrui, de ne pas surimposer nos constructions mentales, nos étiquettes artificielles sur la vie et le monde qui nous entoure.
Parler de la mort, la nommer c’est déjà la reconnaître comme partie intégrante de la vie.
Et l’accepter, c’est peut-être s’en libérer pour vivre pleinement le moment présent. A travers le prisme de leurs regards scientifiques, philosophiques, artistiques et tout simplement humains, les invité·e·s de cette édition 2021 des Journées Emergences évoqueront donc la mort pour mieux inspirer la vie. 

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