De l’affaire du voile lors des sorties scolaires aux menus bio ou végétariens, en passant par l’interdiction des téléphones portables, l’école est traversée par l’ensemble de nos questions de société. 

Bien que cernée de grilles et pensée comme une forteresse, l’école est bel et bien perméable à son environnement et à son époque. A l’ère du numérique, les compétences à transmettre sont celles du 21e siècle : communication, collaboration, créativité, esprit critique…Les missions confiées à l’institution scolaire évoluent. Originellement cantonnée à un rôle d’instruction publique, elle endosse aujourd’hui une responsabilité éducative.

Pourtant, les rôles et attributions éducatives demeurent figés, les professeurs étant toujours perçus comme les seuls détenteurs et transmetteurs du savoir. La reconnaissance et la valorisation de compétences non académiques rencontrent une forte résistance, tant de la part de parents, des élèves que des professeurs. Les savoirs sont toujours difficilement transposables - du foyer vers l'école ou de l'école vers le foyer, du récréatif au scolaire ou du scolaire vers le récréatif.

Dès lors, comment travailler la complémentarité des compétences et des savoirs au 21e siècle ? N’est-il pas temps de ré-interroger les places et rôles de chacun des acteurs – professeurs, parents, élèves mais aussi animateurs culturels, sportifs et associatifs etc. - dans l'éducation des enfants ? Comment articuler les représentations et responsabilités éducatives (objectives et subjectives) de chacun d'entre eux ?  

Demain, l’éducation nationale peut-elle - et doit-elle - se transformer en une plateforme éducative horizontale organisée autour de communautés éducatives locales ?