Depuis 2007, la bande de Gaza subit un blocus total imposé par l'armée israélienne. Ce mince territoire où s'entassent deux millions d'habitants dépend actuellement de l'aide humanitaire et sera, selon les Nations unies, « invivable » d'ici à 2020 (voir https://www.monde-diplomatique.fr/2019/09/PIRONET/60348). Symbole du conflit israélo-palestinien, Gaza est au cœur des tensions qui agitent le Proche-Orient. En juin dernier, l'administration américaine a présenté le volet économique de « l'accord du siècle ». Cet énième projet de paix, dont on attend que soit rendu public son volet politique, envisage notamment la bande de Gaza comme une entité politique séparée de la Cisjordanie. Accusés de vouloir enterrer l'idée d'une Palestine indépendante, les États-Unis ont également multiplié les gestes en faveur d'Israël (déplacement de l'ambassade américaine à Jérusalem, reconnaissance de la « souveraineté » israélienne sur le Golan...), au mépris du droit international. Dans le même temps, le rapprochement entre Tel-Aviv et plusieur monarchies du Golfe, dans le but de créer une coalition contre l'Iran, suscite une grande inquiétude chez les Palestiniens.