« On veut faire un spectacle ! ». Tout est parti de là.
Une phrase dite et reprise dans le brouhaha d’une réunion excitée pour réfléchir au projet de l’atelier de jour de l’Arche à Beauvais.
On a commencé à réfléchir, à improviser et puis on a lu Beckett. On a rencontré ses drôles de personnages et on s’est tout de suite senti à l’aise, en famille.
Comme si dans la rencontre entre cet univers et le handicap naissait une vérité qui éclairait les mystères respectifs de l’un et de l’autre.
On ne veut pas que le handicap, là, visible sur scène, signifie quelque chose ou explique quelque chose, on ne veut pas réaliser une performance d’acteur en cachant nos handicaps derrière des rôles bien joués. On veut être regardés pour ce que nous sommes, des femmes et des hommes qui essayent de faire du théâtre et qui ratent et qui ratent mieux et qui ratent mieux encore et qui à la fin, qui sait ?

Antonin Lebas et l’équipe de l’Arche à Beauvais.