En 2009, la chercheuse Elinor Ostrom recevait le prix Nobel d'économie pour ses travaux sur les biens communs. Ses recherches ont montré que le partage pouvait être un mode de gestion durable des ressources naturelles, à condition que les groupes humains mettent en place des systèmes de gouvernance adaptés. A la fin de sa vie, Elinor Ostrom étendit son cadre d'analyse à la question de la connaissance, en montrant que le savoir pouvait aussi être géré comme un Commun.

10 ans après l'attribution de ce prix Nobel, ses analyses restent plus que jamais pertinentes. Bien que le savoir fasse l'objet de nombreuses tentatives d'appropriation et de privatisation, les Communs de la connaissance montrent que des alternatives sont susceptibles d'exister. Des initiatives comme celles du logiciel libre, de Wikipédia ou d'OpenStreetMap démontrent que la collaboration et le partage peuvent rester au coeur du fonctionnement d'Internet. Des prolongements existent dans le domaine de la fabrication des objets (Open Hardware), des médicaments ou des semences libres. La production des connaissances scientifiques est aussi directement concernée avec le développement des politiques de Science Ouverte visant à promouvoir le Libre Accès aux publications et aux données de la recherche.