Contexte

Les lois du 2 janvier et du 4 mars 2002 ont consacré les droits de l’usager l’une dans le secteur social et médico-social, l’autre dans le secteur sanitaire ; il en va de même pour la loi du 11 février 2005 consacrée spécifiquement aux droits des personnes en situation de handicap. Leur application fait encore débat aujourd’hui : effectivité des droits encore plus lorsque la personne est sous mesure de protection juridique, reconnaissance des professionnels, adaptation des outils. De plus en plus, les associations et les personnes qu’elles représentent revendiquent de passer effectivement du statut de sujet à celui d’acteur du soin et de l’accompagnement, pour elles-mêmes et pour leurs pairs. En 2013, la création d’un huitième collège au Conseil national de lutte contre les exclusions a fortement contribué à reconnaître la légitimité de la parole des personnes directement concernées. La démarche « Réponse accompagnée pour tous » initiée en 2014 comprend un axe relatif à l’accompagnement et au soutien par les pairs en situation de handicap. En 2018, l’exigence de citoyenneté est reconnue au plus haut sommet de l’Etat.

C’est ainsi que l’on entend de plus en plus parler « empowerment », « capacitation », « pouvoir d’agir ». Que recouvrent ces concepts ? Quelles sont leurs réalités dans les secteurs social, médico-social et sanitaire ? Comment leur application suppose de faire évoluer les pratiques professionnelles ?