Pour la musique improvisée

LETTRES : Thierry Waziniak          BIZE : Robin Fincker/Sylvaine Hélary

Passer un après-midi « en » musique improvisée, c’est la possibilité de partir pour un voyage collectif et intime dans toute l’étendue du spectre sonore et musical, certains disent dans « l’âme »du son… du quasiment imperceptible à des flux acoustiques plus intenses. Le périple se déroule également dans un temps particulier, rétracté ou élargi, que chacun modèle à sa façon, avec ses affects, sa mémoire, sa sensibilité. L’inconnu, la liberté, le risque et la joie sont aux sources de ce courant musical, ancien dans l’esprit et contemporain dans sa forme, à la fois sérieux et joueur, ancré dans l’enfance et dans le temps de la perte. Pour cette dernière expérience musicale, la Fabrica’son a programmé en première partie un batteur solaire, solitaire et multiple, suivie d’une rencontre entre une flûte-liane et un saxophone-serpent.

Oui, cette musique possède une forte charge poétique et onirique, elle est la bande-son d’un film, d’un rêve éveillé, que chacun.e aura le loisir de construire ou de déconstruire à sa guise, les yeux fixés sur les artistes créateurs ou au contraire, les yeux fermés sur les émotions générées par cette création instantanée, tout à tour apaisante, nourrissante, enivrante, parfois dérangeante, toujours surprenante.