Surlendemains Acides, le deuxième long jeu qui porte la signature du projet du Montréalais Xavier Paradis, vibre des réminiscences de l’électronique obscure de l’Europe des années 1980 et 1990, sans toutefois s’y encastrer. Anxiogènes et dens, les arrangements et les mélodies abritent l’univers extrêmement personnel de son créateur. Sur scène, incarnée par l’entité Automelodi, cette collection de titres noirs s’élève au-delà du travail brillant de composition de musique électronique post-moderne, au statut d’expérience.

 

Les travaux synth-pop de Xarah Dion, s’ils se déploient dans un lieu atypique, n’en sont pas moins empreints d’un son classique. Infusées des sonorités de l’industriel et du disco des golden eighties, les productions de Dion s’imposent par leur fine complexité et les mélodies distinctives de la créatrice. Applaudi, son premier album, Le Mal Nécessaire (2014), l’a vue monter sur les planches de l’Europe et du Canada. Son plus récent, FUGITIVE (2016), amplifie plus encore sa signature unique, à force d’arrangements et d’orchestrations habiles.

 

Projet musical issu de l’équation du génie hors normes de l’ex Les Georges Leningrad Mingo l’indien et de la femme de cinéma Nunu Métal, Ellemetue est surréaliste, chevaleresque, polymère. Intitulé Rare à l'état naturel, son premier effort « est rendu vectoriel par ses arrangements matériels qui désaliènent la patente, dans lesquels des guitares funk côtoient des trâlées de cordes (ça se fait même disco sur « Les chevaliers de la mort »), de la flûte, de la slap bass, des chœurs grecs pis des ponctuations d'opéra ». ― BRBR