Le programme était simple, faire le tour de l’île par étape et sur une semaine en optimist. Ainsi nous passions avec armes, bagages, enfants et parents sur le ferry le temps d’une petite semaine. Chaque journée nous apportait son lot de surprises, et nous nous amusions beaucoup. Le soir, c’était l’occasion de nous raconter, et d’amplifier bien sûr l’événement.  Entre les pannes de moteur du bateau de sécurité, la batterie sur la voiture de liaison et la roue de remorque qui nous doublait sur la route avec toutes ces conséquences, les occasions de rire ne manquaient pas. Les enfants, eux aussi, s’amusaient beaucoup.  Chaque étape s’achevait sur une plage d’hôtel par l’incontournable ballet nautique, très technique qui demandait beaucoup de cohésion et de maîtrise.

 

Et puis le temps à passé… jusqu’en 1993  où le virus de l’évasion s’est de nouveau manifesté. Avec plus de virulence encore. Ainsi l’idée de s’exporter dans les eaux claires de Rangiroa est née. Le hasard (pour ceux qui y croit) faisant bien les choses, m’a guidé vers mon ami Grégoire, instituteur à Avatoru qui s’est emballé pour le projet en posant très vite des solutions pour l’hébergement des enfants et de la petite équipe d’animation. L’acheminement du matériel, pouvait être assuré par bateau. Il ne restait qu’à trouver le financement.

 

La vie est ainsi faite, se remettre en question, aller plus loin à l’aventure et là, la Polynésie c’est le pays rêvé. Alors il ne fallait pas attendre ! Partir à la conquête des îles, imaginer un concept, trouver le temps, le financement, la Sage pouvait commencer… »

 

Henri Cornette de Saint-Cyr