Programmation musicale
Ouverture du Barbier de Séville, de Gioachino Rossini
Le Barbier de Séville est l'opéra le plus connu de Gioachino Rossini, créé en 1816 et considéré par
beaucoup comme le chef-d'œuvre de l'opéra-bouffe italien.
Comme la plupart des ouvertures de Rossini, celle du Barbier de Séville s’ouvre sur un bref
mouvement lent, « Andante maestoso 4/4 » : deux accords fortissimo d’abord, puis quelques mesures
créent une impression d’attente avant une mélodie gracieuse et expressive des violons auxquels se
joint la flûte.
L’allegro vivace à 2/2 est un parfait exemple de forme sonate sans développement : chaque partie se
compose de deux thèmes -le premier saccadé et insistant en mi mineur d’un effet théâtral remarquable,
le second en sol majeur plus mélodieux- qui débouchent après réexposition et modulation sur un
impétueux et irrésistible crescendo final.
Symphonie n° 1 de Robert Schumann, dite « du printemps », opus 38
1 en si bémol majeur op. 38 (surnommée « Le Printemps ») a été composée par
La Symphonie no
Robert Schumann en 1841, un an après son mariage avec Clara Wieck et la naissance de sa première
fille. Elle a été composée en moins de trois semaines. C'est le témoin d'un certain degré d'euphorie,
sous la pression de sa femme qui souhaitait le voir aborder le genre symphonique.
Cette symphonie fut présentée au public du Gewandhaus de Leipzig le 31 mars 1841, sous la direction
de Mendelssohn. L’auteur, déjà maître du piano et du lied, n’avait pas abordé sans anxiété la forme
symphonique. « Je suis tenté d’écraser mon piano », disait-il, « il devient trop étroit pour contenir mes
idées ».
Cette symphonie comporte 4 mouvements :
I – Andante un poco maestoso – Allegro molto vivace : la lente introduction s’ouvre sur un thème
grave aux cors et trompettes et une courte transition amène le thème principal de l’allegro plein
d’ardeur printanière. Un second thème apparaît et le développement conduit à une reprise où le thème
principal resplendit. La coda s’élargit et présente un nouveau motif annonçant le mouvement suivant.
II – Larghetto : pour la tendre rêverie de ce mouvement à 3/8, Schumann avait d’abord choisi
le titre « Soir ». Le thème extrêmement mélodique qu’expriment les violons est repris par les
violoncelles puis cède la place à une section centrale plus animée. Le retour du motif principal
s’accompagne, comme dans le premier mouvement, d’une nouvelle idée constituant la transition vers
le mouvement suivant (sans interruption).
III – Scherzo : il est d’une construction complexe qui l’apparente à un rondo. Deux thèmes nettement
contrastés sont suivis -c’est presqu’une innovation- par deux trios d’une rare qualité d’écriture, qui
peuvent figurer parmi les pages les plus inspirées du compositeur.
IV – Finale : « En plein printemps » ou « Adieu au printemps », avait titré Schumann à l’origine.
Le thème principal de cet « allegro animato » ramène l’atmosphère au mouvement initial (avec une
réapparition du premier thème de l’introduction). Après un travail complexe d’orchestration sur
plusieurs contre-thèmes, la récapitulation conduit d’un seul élan vers une conclusion puissante où
l’orchestre tout entier paraît inondé de bonheur.
Entracte
Pomp and Circumstance n° 1, de sir Edward Elgar
Le titre provient de l'acte III d'Othello de Shakespeare :
« Farewell the neighing steed, and the shrill trump,
The spirit-stirring drum, the ear-piercing fife,
The royal banner, and all quality,
Pride, pomp, and circumstance of glorious war ! »
Pomp and Circumstance March No 1 est le titre porté par le regroupement de 5 marches militaires
pour orchestre, sous le n° d’opus 39.
La plus connue des marches est sans doute Pomp and Circumstance March No 1 et dans de bien
nombreux contextes le titre Pomp and Circumstance se réfère exclusivement à cette marche. Elle fut
créée à Londres en octobre 1901 avec la marche n° 2. La formule ayant eu beaucoup de succès, Elgar
en composa trois autres, respectivement créées en 1905, 1907 et 1930.
Les marches sont dynamique et bien rythmées et font un bel usage des cuivres. Au centre de chacune
est inclus un trio plus mélodique, au lyrisme ample et généreux. De la mélodie du trio de cette
March N°1, maintenant mondialement célèbre, l’auteur devait déclarer qu’elle était de celles dont on
n’a « l’inspiration qu’une fois dans sa vie ». Avec les paroles « Land of hope and glory », elle est
devenue pour les Anglais une sorte de second hymne national.
(D’après le « Guide de la musique symphonique », Fayard Editeur)
Le fantôme de l'Opéra, d’Andrew Lloyd Webber
Créée à Londres le 9 octobre 1986 (toujours en cours) et à Broadway le 26 janvier 1988, cette comédie
musicale est une adaptation d’un roman de Gaston Leroux (1911) : l’action se situe à l’Opéra de Paris
dans les années 1880. Andrew Lloyd Webber est l’un des compositeurs les plus célèbres au monde :
parmi ses créations les plus célèbres, citons Jesus Christ Superstar, Evita, Cats et Sunset Boulevard.
Depuis sa création, Le fantôme de l’Opéra a connu un succès impressionnant en termes de longévité et
de nombre de spectateurs (plus de 80 millions).
En choisissant l’Opéra de Paris comme décor, Gaston Leroux (puis Andrew Lloyd Webber) place
son histoire sous le signe de la musique. Elle est omniprésente. Fil conducteur du spectacle, elle est
le lien qui réunit le Fantôme et sa muse. Elle est la personnification de l’amour impossible de la belle
Christine et du monstre caché. Telle La Belle et la Bête, on retrouve ici l’image de l’être défiguré qui
cache une beauté intérieure telle que son aimée ne peut qu’éprouver de la tendresse à son égard.
L’aspect monstrueux du Fantôme est compensé par la musique qui est en lui. C’est un être double
parfaitement représenté dans ses dénominations : il est tantôt le Fantôme de l’Opéra, tantôt l’Ange de
la Musique. Il fait partie de la tradition de ces monstres attachants et légendaires.