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Avec Patrick Werly, maître de conférences HDR à l’Institut de littérature comparée (Unistra). Dans le cadre du festival Arsmondo Utopie de l’Opéra national du Rhin.
L’hypothèse qui guidera cette conférence est que la littérature permet de représenter un monde idéal mais aussi de mettre à l’épreuve ce désir, en soumettant à un regard critique les possibles qu’ouvrent les mots. Sans cette critique interne, dont il se trouve qu’elle est aussi le propre de la littérature et de la poésie modernes, l’utopie risque de n’être qu’une représentation idéalisée du monde, vite dénoncée par la réalité. Sans prétention d’exhaustivité, nous dialoguerons avec quelques oeuvres de l’histoire littéraire, de Thomas More à Yves Bonnefoy, en passant par Jean Giono et d’autres.
Le parcours thématique La Céramique de Fustat, art de l’Islam en Égypte, accessible jusqu’à l’automne 2024, permet de comprendre le développement de cette ville cosmopolite qu’était Fustat, la structuration de son urbanisme et de sa société, les échanges intenses avec d’autres régions du monde qui nourrirent la vitalité de ses ateliers de potiers tout au long de la période médiévale.
À la faveur de la convention qui associe depuis 2017 la Bibliothèque nationale et universitaire, l’Université de Strasbourg et le musée du Louvre, la Bnu accueille un dépôt de 53 fragments et objets en céramique provenant du département des arts de l’Islam du musée du Louvre.
Ce nouveau parcours s’inscrit dans la préfiguration du musée d’art et d’archéologie du Proche et du Moyen-Orient à Strasbourg que la Bnu est en train de créer avec l’Université de Strasbourg, les musées de la Ville de Strasbourg, le ministère de la Culture et le musée du Louvre.
Tout public | Uniquement en visite commentée, inscription obligatoire.
Durée : 45 mn à 1 heure.
Plein tarif : 4€ | Gratuité (voir conditions sur www.bnu.fr )
Du 7 février au 26 mai, la Bibliothèque nationale et universitaire présente l'exposition Mari en Syrie : renaissance d'une cité au 3e millénaire, un événement exceptionnel produit en partenariat avec le Domaine & Musée royal de Mariemont (Belgique) et le musée du Louvre, qui prête pour l’occasion plus de 140 objets, dont une vingtaine de pièces majeures ordinairement exposées dans ses propres salles.
Le projet de cette exposition est de faire revivre pour le public l’un des plus puissants royaumes du Proche-Orient ancien, celui de Mari, lors d’une des phases les plus brillantes de sa longue histoire : la période dite des Šakkanakkus, c’est-à-dire entre 2250 et 1810 av. J.-C. Ce que nous savons de cette ville à cette période, à la lumière des dernières recherches menées par les archéologues et les assyriologues, éclaire d’un jour nouveau tout un pan de l’histoire de cette région, berceau des civilisations de l’écriture.
En pratique:
Durée de la visite: 1h
Rendez-vous à l'accueil de la salle d'exposition (1er étage)
Plein tarif: 6€ | Tarif réduit: 4€ | Gratuité (voir conditions)
Archéologues en herbe, rejoignez-nous pour un jeu de rôle sur table qui vous fera revivre une mission archéologique de 1933, à la recherche de la cité millénaire de Mari !
La Mésopotamie vous a toujours intrigué ? Vous voulez découvrir des lieux cachés depuis des millénaires ? L'archéologie vous passionne ?
Vous êtes au bon endroit ! Pendant une heure, cet atelier vous propose de découvrir la cité de Mari, avec une aventure qui ne vous demande qu'un seul outil : votre imagination.
Vos choix décideront de la suite des événements, mais aussi le hasard, représenté par des lancés de dés dont dépendra le résultat de la mission.
Idéal pour un public de 8 à 15 ans, avec au maximum 6 participants et participantes.
Rencontre organisée par le Parlement européen et Sciences Po Strasbourg, en partenariat avec la Bnu.
Depuis la signature du Traité de Rome, la question de l’existence d’une identité européenne a été au coeur des débats sur la nature du projet européen. La question de la possibilité d’une mémoire collective européenne existe donc depuis les années 1950 et les questions liées à la mémoire historique commune sont donc particulièrement complexes. Un panel constitué de spécialistes européens et strasbourgeois tentera d’appréhender le sujet dans toute sa profondeur.
Projection en partenariat avec le Consulat Général du Portugal à Strasbourg. À l’occasion du 50e anniversaire de la révolution des Oeillets.
Sergio Trefaut est né au Brésil en 1965, d’un père portugais et d’une mère française. Après des études de philosophie à la Sorbonne, il a entamé une carrière de journaliste puis de documentariste. Le réalisateur traite ici de la révolution des OEillets qui a entrainé la chute de la dictature salazariste au Portugal en 1974. Ce tournant historique est ici vu à travers les yeux de certains des plus grands photographes et cinéastes internationaux, témoins de l’événement. Quels étaient leurs rêves et leurs attentes ? Que reste-t-il du rêve de révolution ? Un documentaire qui révèle des archives exceptionnelles.
Avec Isabelle Weygand, chercheuse associée UMR Archimède (Misha) et Béatrice Muller, directrice de recherche émérite au CNRS. Dans le cadre de l’exposition Mari en Syrie.
La conférence proposera tout d’abord deux aspects complémentaires résultant du savoir-faire des artisans mésopotamiens. Les thèmes figurés sur terres cuites du site étaient très diversifiés au début du 2e millénaire av. J.-C. ; des objets conservés au musée du Louvre ou en Syrie seront pris en exemple. En outre, les résultats d’un atelier sur la reproduction de deux figurines en terre cuite de Mari seront présentés au public pour la première fois.
La peinture dont l’exposition Mari en Syrie donne à voir les calques de restitution originaux – et ce, pour la première fois –, est reconnue depuis longtemps comme la plus ancienne au sein du programme décoratif du Grand Palais Royal de Mari. Retrouvés le plus souvent en fragments, ces décors peuvent néanmoins être replacés dans leur contexte spatial et historique et faire comprendre ainsi certains aspects de l’idéologie royale mésopotamienne.
Une visite en extérieur pour lire te comprendre le programme architectural et décoratif du monument de la bibliothèque.
La Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg est connue pour les trésors qu'elle renferme mais également pour sa prestigieuse architecture. Au fil des façades et de ses sculptures, découvrez son histoire et son contexte de construction en allant à la rencontre des personnages iconiques qui habillent les murs de la bibliothèque.
Tout public | Uniquement en visite commentée, inscription obligatoire
Rendez-vous à la banque d'accueil général (niveau 2 de la bibliothèque). Des casiers sont à votre disposition pour y déposer sacs et manteaux.
Durée : 45 mn à 1 heure.
Le patrimoine est le témoin de notre histoire. C’est aussi la trace visible de notre identité commune, collectée et préservée pour l’avenir.
Dans ce parcours, la Bnu dévoile les trésors qui ont rejoint ses collections pendant les dix dernières années, c’est-à-dire depuis la réouverture de la Bnu après sa « métamorphose ». Incontournables comme les manuscrits et les incunables, insolites comme un globe céleste ou inattendus comme des caractères typographiques, les pièces présentées vous invitent à parcourir les éléments d’une mémoire en construction.
Le parcours permet aussi de découvrir les différents acteurs qui s’activent en coulisse pour mettre en valeur ces documents : l’atelier de restauration ou bien encore celui de numérisation, bien des métiers et des savoir-faire uniques qui sont mis au service de cet héritage, ces nouveaux « trésors d’Alsace ».
Tout public | Uniquement en visite commentée, inscription obligatoire
Durée : 45 mn à 1 heure.
Avec Camille Lienhard, musicologue, membre du Centre de recherche et d’expérimentation sur l’acte artistique (Unistra).
Dans le cadre du festival Arsmondo Utopie de l’Opéra national du Rhin.
Dans les années 1930, le musicologue Antoine Goléa se plaisait à imaginer qu’en l’an 2000, l’homme de la rue sifflerait la musique atonale de Schoenberg. Aujourd’hui, la lucidité la plus élémentaire fait voir la maladresse d’une défense de la création contemporaine par l’invocation d’une telle loi historique de la prescience d’ « avant-garde », corollaire de la promesse d’une future réconciliation avec un public ultérieurement avisé par le progrès de l’histoire. Depuis Schoenberg, l’utopie futuriste de l’art savant a, semble-t-il, fait long feu. Le propos de cette conférence sera de s’interroger sur le rapport qu’entretient désormais la musique contemporaine, depuis les fractures de l’après-guerre, avec l’utopie du modernisme esthétique.
Une découverte des espaces publics de la Bnu, pour comprendre sa rénovation et son organisation aujourd'hui.
Venez découvrir l’architecture surprenante de ce monument, une architecture qui raconte à elle seule 150 ans de bouleversements en Alsace : les fastes du monument impérial, la rationalité d’une bibliothèque modèle, la « modernisation » des années 50, les défis de l’expansion, les crises puis le renouveau à travers la métamorphose complète de ses espaces internes voici 7 ans et leur recomposition autour d’un escalier monumental qui fait aujourd’hui sa renommée.
Tout public | Uniquement en visite commentée, inscription obligatoire
Rendez-vous sur le parvis de la Bnu à 9h.
Durée : 45 mn à 1 heure.
Partez à la découverte des collections précieuses conservées depuis 150 ans à la Bnu.
Des tablettes d’argile du 3e millénaire avant J.-C.aux précieuses correspondances du siècle dernier, parcourez en une heure cinq mille ans de trésors et de chefs-d’oeuvre exposés dans les cinq réserves de la bibliothèque.
Tout public | Uniquement en visite commentée, inscription obligatoire
Durée : 1 heure
Projection en présence du réalisateur Jean-Luc Raynaud et de Cheikhmous Ali, archéologue et spécialiste de l’architecture du Proche-Orient ancien. Dans le cadre de l’exposition Mari en Syrie.
L’histoire d’une chaîne humaine composée de citoyens désarmés, pacifistes et révoltés qui sont les «Derniers Remparts» du Patrimoine de l’Humanité : ceux qui, sur le terrain, en Syrie et en Irak, au péril de leur vie, avec l’aide de ceux qui, en exil, s’engagent à leurs côtés et les soutiennent à distance, sauvent ce qui peut encore être sauvé de leur patrimoine et de leur identité. Ces hommes-remparts, qui travaillent dans l’ombre, refusent la disparition de leur culture, qui est aussi la nôtre, car elle est le berceau de notre civilisation.
Ateliers sous la direction d’Anette Gillard, autrice et dramaturge, et Fanny Colnot, comédienne. Une proposition « À livre ouvert / wie ein offenes Buch ».
Monique Wittig (1935-2003) est aujourd’hui une figure incontournable de la littérature féministe et lesbienne. Pourtant son œuvre a eu bien du mal à arriver jusqu’à nous. Ces ateliers ont pour vocation de vous faire découvrir ou redécouvrir cette autrice et ses questionnements, qu’ils soient liés à sa pratique de l’écriture, l’usage qu’elle fait de la langue, au genre, à l’exclusion... Nous passerons par l’échange autour de plusieurs de ses textes afin de créer une véritable transmission de cette écriture si particulière qui invite chacun(e) à se faire son idée propre sur la question du genre (entre autres).
Conférence de Bernard Pfister, dans le cadre du cycle « Un soir, une peinture ».
La révolution abstraite et le néoplasticisme de Piet Mondrian en particulier ont-ils conservé les anciens procédés de composition basés sur la mise au carreau et les rapports de proportions ? La réponse à cette question nous mènera à la rencontre d’un artiste avant tout intuitif grâce à un « oeil » incroyablement subtil et précis ; une vraie leçon d’humilité face au génie à l’état pur.
Avec Daniela Lefèvre-Novaro, professeure d’archéologie grecque (Unistra) et Claude Lorentz (conservateur à la Bnu). Dans le cadre du cycle « Savoirs en partage », en partenariat avec les Presses universitaires de Strasbourg.
Architecte et dessinateur talentueux, voyageur infatigable, savant précis et scrupuleux, Carl Haller von Hallerstein (1774-1817) occupe une place centrale parmi les précurseurs de l’archéologie. Les deux directeurs d’un ouvrage qui lui est consacré aux Presses universitaires de Strasbourg (PUS), en partenariat avec la Bnu et le Jardin des sciences, présentent l’apport considérable de son travail pour la connaissance et la cartographie de la Grèce, ses vestiges archéologiques et ses paysages.
Dans le cadre de l’exposition Mari en Syrie, MIRA propose un ciné-concert inédit. Des années 1930 aux années 1990, les archives MIRA nous entraînent dans une traversée vibrante de la Syrie d’avant-guerre. Un montage de Sophie Desgeorge à partir des collections de MIRA, accompagné en live par Karam Al Zouhir (Alto).
Avec Belinda Kunz (mezzo-soprano), Antoine Martynciow (violoncelle), Quentin Gouraud (guitares).
Un concert de l’ensemble Nebensonnen, en partenariat avec Opéra Autrement et la Bnu.
Au programme : musiques de Monteverdi, Massenet, Schubert, , Eisler, Brassens, Holländer, Gluck...
Que se passe-t-il de l‘autre côté du miroir, derrière le temps qui s‘écoule, qui réunit ou qui sépare ?
Que reste-t-il quand on se dépouille des passions et de la douleur ? À la recherche d‘instants de
communion et de consolation, la chanteuse nous entraîne dans son « monde étrange », proposant
airs d’opéra, chansons séfarades, mexicaines, françaises, aussi bien que le répertoire grinçant du
cabaret berlinois. Chansons d‘amours universelles, rébus en forme de danses : c‘est une grammaire de
l’intime qui se dessine aux couleurs douces et chatoyantes de la voix, du violoncelle et de la guitare.
Le musée du Louvre est riche d'une collection en provenance du site de Mari et résultant d'un partage après fouille conforme à la loi des antiquités de l'époque antérieure à la Seconde Guerre mondiale. L'étude et la restauration de ces collections font l'objet de plusieurs programmes visant à conserver et mettre en valeur cette part inestimable de la mémoire d'un site archéologique aujourd'hui partiellement détruit par la guerre en Syrie et sur lequel le musée du Louvre, avec André Parrot, a conduit l'ensemble des campagnes archéologiques de 1933 à 1974. Ces travaux mobilisent différents spécialistes de l'archéologie, de l'analyse et de la restauration. Les enjeux patrimoniaux et de présentation au public d'œuvres artistiques et historiques s'accompagnent de nouvelles études pour mieux éclairer le contexte culturel, religieux et politique de la ville. Dans le cadre de la coopération internationale conduite par le musée du Louvre en Syrie, ces programmes ont été étendus aux collections des musées syriens.
Table ronde en ouverture de la Nuit européenne des musées avec Sophie Cluzan (conservateur général, musée du Louvre), Yvan Coquinot (chercheur, géologue au Laboratoire de recherche et de restauration des musées de France), Natalie Coural (responsable de la filière arts graphiques au département de restauration du Laboratoire de recherche et de restauration des musées de France), Sabine Kessler (restauratrice de sculptures), Marie-Anne Loeper-Attia (restauratrice de métaux, chargée de l’atelier de formation des restaurateurs à l’Institut national du patrimoine) et Marie-Christine Nollinger. (restauratrice de céramiques).
Avec Dominique Charpin, Professeur au Collège de France. Dans le cadre de l’exposition Mari en Syrie.
Les fouilles d’André Parrot dans les vestiges du Grand Palais Royal ont permis de retrouver environ 15000 tablettes d’argile, couvertes d’écriture cunéiforme, datant pour la plupart du règne du dernier occupant du palais, le roi Zimri-Lîm, avant la conquête de Mari par Hammurabi de Babylone vers 1759 av. J.-C. Le contenu des textes a permis de connaître dans le détail le fonctionnement du palais, mais a aussi largement fourni des informations sur la politique des divers États du Proche-Orient à cette époque.
Journée d’étude organisée par Esa Hartmann (Unistra) et Daniel Bornemann, Claude Lorentz, Aude Therstappen, Caroline Woessner, Madeleine Zeller (Bnu), avec la collaboration de Olga Anokhina (Institut des textes et manuscrits modernes).
Comment naissent les livres ? Comment les écrits voyagent-ils à travers les époques, les civilisations, les langues ? Explorer l’histoire culturelle de l’écrit sous tous ses horizons et en une multitude de langues, tel est l’objectif de cette journée d’étude qui réunira les conférences des conservateurs spécialistes des fonds manuscrits de la Bnu et des chercheurs de l’Institut des textes et manuscrits modernes (CNRS), dans le cadre des manifestations scientifiques et culturelles de Strasbourg, capitale mondiale du livre. Les conférences seront complétées par la découverte des manuscrits originaux exposés dans les réserves visitables de la Bnu.
Projection en partenariat avec l’INA et Le Lieu documentaire. Dans le cadre du livre à l’écran.
On n’a pas fini d’écouter Marguerite Duras, ses mots autant que ses silences. Dans ce film où seule sa voix commente, elle s’explique sans jamais chercher à se justifier, avec un esprit, une intelligence, un humour, et une absence de détours qui sont sa signature. Autoportrait d’une femme aux prises avec ses démons et ses passions, son dur désir de durer.
Avec Melis Aras, chercheuse en droit de l’environnement (CNRS - Unistra). Dans le cadre du cycle « Savoirs en partage », en partenariat avec les Presses universitaires de Strasbourg.
Comment développer les énergies renouvelables sans abimer les paysages et les espaces naturels protégés ? En France et en Allemagne, le développement des éoliennes sur terre et sur mer modifie profondément les paysages, ce qui n’est pas sans susciter de multiples tensions parmi les populations locales et devant les tribunaux. Au croisement du droit et de la géographie, Melis Aras, codirectrice d’un ouvrage à paraître aux Presses universitaires de Strasbourg (PUS) évoque le difficile équilibre à trouver entre transition énergétique et préservation de la nature et de l’environnement.
Avec Franck Knoery, conservateur de la Bibliothèque des Musées de Strasbourg. Dans le cadre de l’exposition La constellation Gustave Doré à la Galerie Heitz (25 avril - 15 juillet 2024).
Entré très jeune dans le métier d’illustrateur, Gustave Doré a rapidement développé un imaginaire et des procédés graphiques qui l’ont rendu célèbre. Son enfance au contact du livre et des traditions légendaires, comme sa connaissance précoce de l’édition illustrée y ont contribué de manière décisive. Après avoir expérimenté la gravure de presse, la caricature de moeurs et les « histoires en estampe », il s’est emparé du patrimoine littéraire, renversant le rapport de subordination entre le texte et l’illustration pour s’imposer au centre d’une nouvelle mécanique éditoriale. Cette conférence propose de parcourir l’oeuvre graphique de Doré, de la resituer dans le contexte des développements du livre illustré et d’évaluer sa place dans le paysage éditorial de la seconde moitié du 19e siècle.
Franz Kafka, lettres à Felice et à Milena (2002, 52 min.) de Robert Bober et Pierre Dumayet. Rencontre en partenariat avec l’INA et Le Lieu documentaire. Dans le cadre du livre à l’écran.
Aux côtés de Kafka, les visages de deux femmes destinataires d’une correspondance où dominent l’introspection, les tourments de l’écriture, le combat contre la maladie et la difficulté d’être, l’illusion du désir et les atermoiements de l’amour, la peur abyssale d’affronter la réalité physique de l’autre. Avec Felice Bauer, tout d’abord, jeune femme aux aspirations conformistes dont Franz croit s’éprendre alors qu’il n’est encore qu’un jeune docteur en droit. Ce seront cinq ans de relations épistolaires criblées de volte-face qui mènent à l’impasse. Avec Milena Jesenska ensuite, brillante intellectuelle mariée à un homme qui ne la mérite pas. Le lien tissé avec la journaliste et première traductrice de ses oeuvres en langue tchèque sera, à partir du printemps 1920, d’une toute autre nature.
Avec Marie-Pierre Bonniol, artiste et curatrice, en partenariat avec le CEAAC.
À l’occasion de l’exposition Streetfinds présentée au CEAAC du 15 juin 2024 au 20 avril 2025 autour d’un ensemble de livres trouvés dans la rue à Berlin pendant la pandémie, Marie-Pierre Bonniol propose un cycle de trois conférences sur l’esthétique des livres et les rapports des livres aux affects. À partir de la pensée du philosophe Bernard Stiegler, cette première intervention porte sur l’amatorat en revenant sur deux fondamentaux : un rapport à l’amour et un rapport au travail, et la création de connaissances notamment en bibliophilie. La conférence sera suivie le vendredi 14 juin de l’ouverture de l’exposition Streetfinds au CEAAC.
Avec Hugo Diaz (saxophone soprano), Alexandre Cahen (piano), Vladimir Torres (contrebasse) et Louis Cahen (batterie).
À la confluence des différents courants qui ont porté son évolution artistique, Hugo Diaz dévoile un projet singulier au travers d’une suite de compositions originales. Celles-ci révèlent une écriture riche, des métriques surprenantes et des plages modales épurées laissant place à la recherche sonore et à l’expression des différents solistes. Soutenues par un trio en osmose, les sonorités singulières du saxophoniste soprano sont parfois triturées par l’électronique maîtrisée. Hugo Diaz Quartet nous transporte vers un Jazz lyrique aux multiples influences. Un voyage au fil de l’eau, entre fougue et langueur.
Colloque Junior du Centre interdisciplinaire d’études et de recherches sur l’Allemagne organisé par Pierre-Louis Buzzi et Nina Régis.
Quel est l’environnement sensoriel des combattants et des civils pendant la Grande Guerre ? Quelle est la place des sens et du ressenti dans l’expérience combattante ? Par ce colloque, les organisateurs souhaitent encourager l’écriture d’une histoire sensorielle du premier conflit mondial, aussi bien pour les civils que pour les combattants, pour les fronts occidentaux comme extra-occidentaux.