Pour la 1ère fois dans sa carrière, Fawzy Al-Aiedy rend hommage à la chanson arabe de l’Orient (Irak, Syrie, Liban, Jordanie, Égypte) et du Maghreb (Maroc, Tunisie, Algérie), hommage pimenté avec ses propres mélodies.
A travers Ishtar Connection, les chansons, les modes et les rythmes traditionnels dialoguent avec les sons et les pulsations électroniques. C’est une alchimie improbable mais irrésistible, entre world music et électronique, inventée par un maître de la musique orientale et trois jeunes musiciens issus des musiques actuelles.
Des références musicales modernes font écho à une tradition séculaire. Le oud électrique et le chant arabe se croisent avec des textures électroniques, les sonorités d’une cornemuse et autres instruments acoustiques, dans une harmonie et un groove inattendus, le tout transcendé par des arrangements modernes et pertinents.
Quel nom pouvait mieux coller à ce projet que celui d’Ishtar, figure majeure et fascinante de la mythologie mésopotamienne, symbole de la dualité et des contraires. Ishtar Connection lance un pont entre la tradition et la modernité, proposant un espace de liberté, un moment résolument festif où se rencontrent les cultures, où naissent d’irrésistibles envies de danser...
Bienvenue au fest-noz oriental.
Traversés par des présences/absences sonores, deux interprètes, loin de leurs propres langages chorégraphiques, s’emparent du geste artistique d’Yvann Alexandre, et investissent une réécriture au temps présent des répertoires endormis. Porteurs de tous nos êtres, tours à tours glissants, solitaires, amoureux, en élan ou en tension, ils nous transportent au coeur d’une île, vaste et infini champ des possibles. Tel un paysage karstique, la chorégraphie est un voyage dans les longs et profonds chemins intérieurs de ces espace-temps d’où surgissent la rencontre et l’humanité. Sans artifice et aux multiples visages, Infinité est une matière vivante qui convoque l’air et le circulaire, envahit l’espace, déborde du cadre et qui, à chaque geste, donne à voir une infinité de mondes nouveaux.
Ou comment le lapin pose des questions vraiment très intéressantes pour comprendre tout un tas de choses du monde d’aujourd’hui.
Du clapier à l’élevage industriel, de l’espèce invasive ayant détruit de nombreux écosystèmes aux résistants de Kerguelen, de celui envoyé dans l’espace en 1959 par les russes, aux victimes du tueur en série des côtes d’Armor, les lapins seraient devenus l’un des signes de la mauvaise santé planétaire, le marqueur des processus d’appauvrissement et d’extinction du vivant.
Mais les lapins sont-ils vraiment aussi crétins ? La question est évidemment essentielle.
Avec sa compagnie, Frédéric Ferrer met en scène des cartographies, spectacles sous forme de conférences délirantes, absurdes et oniriques, pourtant issues d’enquêtes de terrain auprès de scientifiques.
Un récit où l’on retrouvera avec joie et bonheur le plaisir de l’oralité, la dramaturgie du powerpoint, des textes et des images projetés, mais aussi des arguments, des témoignages et des preuves à foison, manipulés par un conférencier qui cherchera à en finir urgemment, et une bonne fois pour toute, avec la question lapine.