Ashwini Bhide-Desphandes
L’art de l’imagination : le khyal de l’Inde du Nord
Excellant dans l’art du khyal, le principal genre vocal de la musique classique de l’Inde du Nord, Ashwini Bhide-Deshpande est également une interprète experte des répertoires poétiques dévotionnels bhajans et abhangs. Merveilleuse représentante du gharana (école stylistique) de Jaipur-Atrauli, elle est reconnue pour sa technique vocale et son incroyable expressivité. Dans ces croisements entre la musique hindoustanie et les traditions régionales de poésies mystiques et chants de louange, la transmission écrite et la tradition orale s’enchevêtrent, nourrissant une créativité exceptionnelle qui s’épanouit dans l’interprétation de compositions traditionnelles autant que personnelles.
Projet lauréat du Prix de la Maison des Cultures du Monde
Taraful Bucureștilor
L’art des lăutari tsiganes
Héritier du célèbre taraf du défunt Vasile Nasturica, cet ensemble acoustique, vocal et instrumental, réunit cinq lăutariconsidérés par les spécialistes parmi les derniers et meilleurs musiciens de Bucarest dans le style traditionnel : Gicu Petrache (voix), Nicu Ciotoi (violon), Ionel Ioniță Cinoi (accordéon, voix), Gheorghe Raducanu (cymbalum), et Ghiță Petrescu (contrebasse). Ce taraf renommé en Roumanie, où il anime très régulièrement des fêtes et réjouissances diverses (noces, baptêmes, funérailles...) se produira pour un concert inédit en France dans cette formation.
Manifestation organisée dans le cadre de l'Année France-Roumanie 2018
Kudsi Ergüner, Waed Bouhassoun, Ruşan Filiztek et Neşet Kutas
Des rives du Bosphore aux monts de l’Orient : mélodies mystiques et d’amour turques, kurdes et arabes
Bien qu’elles appartiennent toutes à la même grande famille turco-arabo-persane, les musiques des peuples de la grande région proche et moyen orientale, sont riches de diversités dans leurs spécificités. Lorsque de grands artistes de cette partie du monde se retrouvent ensemble sur scène, ils ne peuvent qu’enrichir leur répertoire de leurs différences et transmettre leur message de paix et de dialogue. La rencontre entre Kudsi Ergüner, Waed Bouhassoun, Ruşan Filiztek et Neşet Kutas promet un spectacle à la fois ambitieux et exceptionnel.
Yakshagana Gombeyata
Marionnettes à fils du Karnataka par la compagnie Uppinakudru
À Uppinakudru, petit village de l’état du Karnataka, des marionnettes à fils au corps de bois et recouvertes d’étoffes aux couleurs éclatantes dansent les drames des dieux de l’Inde devant les temples au moment des fêtes saisonnières. Elles se nomment yakshagana (chant des êtres célestes) et sont, depuis le XVIIe siècle, portées par une troupe unique au monde, celle de la famille Kamath. Avec une grâce et une virtuosité étonnantes, les marionnettes dansent sur la scène au rythme des tambours, sautent à cheval, volent dans les airs et combattent à l’épée ou à la lance. Bien que le répertoire puise dans les textes sacrés de l’hindouisme comme le Râmayâna, la plaisanterie reste toujours présente grâce aux clowns et aux pitreries des singes. Un spectacle truculent, plein d’humour et de poésie.
Dans le cadre du festival Marmoe
Le hira gasy, l'opéra des champs
par la Kaompania Rasoalalao Kavia
Propre aux plateaux centraux de la Grande Île, le hira gasy, littéralement « chant malgache », est une forme d’expression populaire associant musique, chant, danse, kabary (art oratoire) et mime. Les mpihira gasy, artistes-paysans, se produisent lors des rituels qui ont lieu pendant l’hiver austral, et en diverses occasions festives, marchés ou foires. Genre synthétique, le hira gasy présente un foisonnant assemblage : costumes de courtisan du XIXe siècle et instruments européens, sagesse des ancêtres et épisodes bibliques... Basé sur la suggestion et l’émotion, il s’adresse de façon directe au public, avec lequel les mpihira gasy entretiennent un lien presque fusionnel.
Organisé en coproduction par la Maison des Cultures du Monde, le musée du quai Branly - Jacques Chirac et le Collectif 12 - Mantes-la-jolie
Chirine El Ansary
Le labyrinthe des Mille et une Nuits
Chirine El Ansary porte le nom de princesses nostalgiques. Et pourtant la force qui se dégage de sa parole de conteuse devient musique, vent de tempête, ressac océanique au seuil de grottes magiques. D'un haussement d'épaules, d'un regard en arrière, elle fait cesser les débordements et reprend d'une voix calme le cours de son histoire, sans jamais se lasser de ce thème prodigieux qu’elle recrée et qui berça son enfance : les Mille et une Nuits.
Dans le cadre du festival Marmoe