Cette conférence présente les débats, remises en causes et avancées des connaissances quant à la nature de la lumière.

Les Grecs ne se sont jamais intéressés à ce problème, tout en fondant une optique géométrique. Vers l’an mille, Ibn al-Haytham propose une première théorie, déduite de l’expérience : il infère que la lumière est formée de sphères invisibles projetées dans un espace vide. Au XIII^e siècle, Robert Grossetête, pour résoudre une contradiction relevée dans le récit de la Genèse, postule, au contraire, que la lumière est semblable à des vagues agitant un éther dont l’espace est empli. Depuis, deux camps se constituent et s’affrontent : ils s’appuient sur les propriétés mesurées de la lumière et triomphent tour à tour.

L’observation de nouveaux effets, l’évolution des cadres théoriques, les réinterprétations d’anciennes observations nourrissent le débat. À chaque remise en cause, notre compréhension de ce qu’est la nature de la lumière s’élargit. Cette connaissance n’est toujours pas unifiée, ce qui donne tout son sel à la recherche la plus contemporaine.