Soudain, l’été dernier, quelque chose s’est rompu. Jusque-là, la vie de Sébastien Venable suivait son cours, aussi régulier qu’un phénomène naturel. Tous les étés se succédaient, se ressemblaient : Sébastien partait en voyage à l’étranger avec Violette, sa mère. Leur couple, nous dit-elle, vivait d’une vie quasi divine, comme en un rêve, hors du temps.

Telle est la version de Violette. Telle est sa vérité.
Il ne peut pas, il ne doit pas y en avoir d’autre.

Sébastien est mort, soudain, l’été dernier. Dans quelles circonstances ? Pour une fois, Violette n’accompagnait pas son fils. Pour quelles raisons ? Quelque chose n’est pas dit. Quelque chose ne doit surtout pas l’être. En voyageant sans elle pour la première fois, son fils lui avait échappé ; davantage, il l’avait trahie en acceptant la compagnie de sa cousine Catherine. Aujourd’hui, la jeune rivale doit en payer le prix. Ce sera d’ailleurs « pour son bien » : n’a-t-elle pas perdu la raison ?

Tennessee Williams emporte le spectateur au cœur des ténèbres, où les personnages, embourbés dans le doute, n’auront qu’une seule issue : accepter la vérité.