Les Chroniques d'Ilanga

Genèse

Les Premiers Ecrits racontent qu'autrefois Ilanga était une planète désertique, que nulle vie n'était capable d'y naître, que ce n'était qu'une poussière inutile dans l'immensité de l'univers, que nulle entité ne pouvait un jour s'intéresser à ce caillou sableux. C'était sans compter sur le hasard, qui décida un jour de bouleverser la face de ce monde, un immense rocher s'abattit sur Ilanga. Les Ecrits racontent alors que l'impact fut tel que ce rocher alla se loger au coeur du monde, et qu'en quelques instants seulement, végétation et océans s'emparèrent des déserts, les transformant en des plaines verdoyantes, des jungles luxuriantes, des fôrets denses, et de subtiles étendues d'eau émergeant de sous la terre. C'est ainsi qu'Ilanga devint cette planète verte berceau de vie, joyeaux florissant: l'Emeraude Fertile telle qu'elle est nommée les Ecrits. De caillou stérile, à terre fertile, Ilanga devint un monde propice à la profliferation de multiples formes de vie, aidée par cette force mystérieuse que certains nommèrent magie tandis que d'autres la nommèrent destiné.

Des millénaires passèrent, différentes espèces firent leur apparition, certaines perdurèrent, évoluèrent, au détriment d'autres qui finirent inexorablement par dépérirent et disparaitre. L'existence d'une puissante magie fut acceptée et exploitée par un peuple humanoïde qui se donna le nom de Valhërek, ce peuple serait à l'origine des Premiers Ecrits, mais de nombreux chapitres on été perdus, volés, brulés ou encore tellement détérioré que leur lecture en a été rendue impossible.

De siècles en siècles, puis de millénaires en millénaires, cette magie commença à se tarir. Pire encore, peu de personnes étaient encore capable de lire les Premiers Ecrits et de déchiffrer les anciennes reliques, seuls quelques gardiens de ce savoir persistent encore aujourd'hui. Dès lors l'histoire de ce monde fut oubliée par la majoritée, et la magie devint ni plus ni moins qu'un mythe vénéré par les uns et mépriser par les autres.

Les créatures peuplant Ilanga finirent par vivre en harmonie avec la nature, jouissant au jour le jour des plaisirs simples d'une vie modeste. Parmis ces créatures figurent deux peuples; les Seigneurs du Vent occupant les plaines et maîtrisant les déplacements sur de longues distances, ainsi que les Fils des Loups vivant dans les forêts et les jungles d'Ilanga aidés de leur capacité de survie hors du commun. depuis la nuit des temps un conflit se nourrit entre ces deux peuples qui en ont oublié la cause, tant et si bien que leur querelle est desormais ancrée dans les moeurs telle une fatalité. Malgré l'aversion que se portent ces deux peuples, les pertes engrangées lors des premières batailles n'ont jamais quittées les esprits. Ce spectre de la mort a poussé les belligerants à un accord implicite: née de la peur commune de l'extinction, une sorte de respect des territoires se maintient. Les Seigneur du vent ne franchissent plus la lisière des forêts et les Fils des loups ne daignent plus pietiner les plaines.

Ce semblant d'équilibre est aujourd'hui bouleversé par l'atténuation de la lumière du jour de concours à la recrudescence de la noirceur de la nuit. Les ténébrès grignotant de plus en plus la lumière, les créatures diurnes semblent de plus en plus craintives, tandis que les créatures nocturnes se complaisent dans la noirceur grandissantes.

Ce voile de ténèbres fait surgir des scintillements jusqu'alors invisbles en divers lieux d'Ilanga, suscitant la curiosité des deux peuples.