Artistes : Katja Aglert, Amosphère, Méryll Ampe, Félicia Atkinson, Andrés Avila Reyes, Antoine Bertin, Black Power Naps, Danilo Correale, Debris Facility Pty. Ldt., Helena Dietrich & Thomas Proksch, Rosie Isaac & Aodhan Madden, Farah Khelil, Sonia Leber & David Chesworth, Violaine Lochu, Clare Milledge, Alexander Powers, Geoff Robinson, Johanna Rocard, Alona Rodeh, Zoe Scoglio, Tom Smith & Jon Watts, Masi Tiitta & Anna Torkkel, Philipp Timischl, Evita Vasiljeva, Joon Yoo.

Commissaire : Anabelle Lacroix

Lauréate de la résidence curatoriale de la Fondation Fiminco 2020-2021

Assistée d’Andréanne Béguin

Freedom of Sleep est une exposition interdisciplinaire parcourant la « désynchronisation » du corps et de la société́ au travers d’une programmation alliant des performances, une journée d’étude et une plateforme éditoriale en ligne.                          

Cette exposition a pour but d’explorer le thème de la nuit et de l’insomnie comme une forme de dissidence, un temps de transformation identitaire, d’éveil et d’action.

Dans une société́ aveuglante qui fonctionne en continu, 24 heures sur 24, cette recherche curatoriale vise à̀ penser la désynchronisation du corps à travers les questions de normes, de productivité́, d’efficacité́, d’attention, de distraction, de veille, de temps libre, d’inertie et des mouvements du lever, du coucher et de la chute.                                   

Pour beaucoup d’entre nous, les troubles du sommeil sont liés au stress, à l’anxiété́ et au temps passé sur les écrans. Ce sont des effets du capitalisme dit « cognitif » dans une économie du « feel good » à tout prix. Depuis que nos nuits sont confinées et interdites, nos insomnies sont parfois plus fortes, nos corps plus agités. Toutefois, l’anxiété́ est aussi une vertu qui signale que quelque chose ne va pas, qu’il nous faut écouter et qui nous pousserait même à agir au mieux, pour nous ou pour le monde.                                     

L’exposition propose un détournement de l’insomnie pour réinvestir la nuit et ses activités et reconsidérer les liens entre nos corps, nos rythmes et nos sociétés grâce à des expériences artistiques mettant en avant l’écoute, les pratiques plastiques, performées ou sonores.