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Descriptif
Nous sommes confrontés depuis 2012 en France à une « vague d’attentats ».
Nous proposons cette nouvelle rencontre avec COPELFI et l’ALFEST en partenariat
avec l’Université Paris Diderot pour interroger l’impact traumatique modulé par la
répétition et la durée, avec le partage d’expérience de professionnels d’Espagne et
d’Israël également confrontés à la gestion de crises à répétition.
Le trauma a souvent l’allure d’un tsunami, d’une vague dévastatrice qui emporte
tout. Il sufft d’un unique instant pour tuer et briser. Le sujet a été confronté
impuissant à quelque chose d’exceptionnel. Mais quelle que soit l’ampleur du
désastre, la vague est passée, le temps reprend son cours et l’on peut reconstruire.
Il reste la mémoire, la douleur et il peut être dur de se relever. Si la mer est
faite de vagues successives, le trauma peut être comme la mer, une succession
d’évènements, comme des vagues qui viennent l’une derrière l’autre, cumuler
leurs effets destructeurs, user les résistances, effondrer les digues, ôter toute
illusion de sécurité, enlever l’espoir... Au niveau individuel, un attentat renvoie,
à la confrontation à sa propre mort ou à celle de proches, à la perte d’intégrité,
à l’effraction psychique et à l’effroi. Au niveau collectif, il s’agit d’imposer le
règne de la terreur, d’empêcher de penser et de paralyser. L’action paraît vaine.
La parole se meurt. La violence triomphe. L’Idée de toute loi s’effrite. L’horreur est
instrumentalisée pour être mise au service du chaos. Les morts et les blessés sont
transformés en signes de cet appel au néant.
La reprise de la pensée et la victoire de la pulsion de vie sur la pulsion de mort passent
par un travail d’analyse, enrichit par la mise en perspective transdisciplinaire que
peut nous apporter un dialogue entre la théorie de la métapsychologie freudienne,
l’exigence du pragmatisme soignant, et la confrontation avec des expériences
venues d’ailleurs (Israël et Espagne) et une pensée philosophique forte sur une
conceptualisation contemporaine de la violence et de la guerre.
Les survivants et les témoins relayent et diffusent malgré eux la contamination.
Les enfants ne sont pas épargnés. S’en prendre aux enfants, c’est tuer la possibilité
d’un avenir, d’une survie, la représentation d’une Vie qui se transmet. Si la terreur
s’installe, si l’on détruit l’humain en l’enfant en attaquant la construction de son
psychisme et sa capacité de faire des liens, c’est l’âme du groupe auquel il appartient
que l’on menace.