L’entreprise à mission, porteuse d’espoir pour mettre l’économie au service de la société, se diffuse. Danone, MAIF, CAMIF, Rocher l’ont fait ; d’autres emboitent le pas. Les attentes sont aussi importantes que les doutes. Alors une responsabilité pèse sur ces entreprises : montrer qu’elles peuvent se mettre au service de l'intérêt commun et non plus de l’intérêt de quelques uns. En d’autres termes, leur enjeu est de faire en sorte que les décisions stratégiques, jusqu’au plus opérationnelles, soient « conformes » à leur mission. Le défi est gigantesque et certains salariés et activistes ont déjà commencé à pointer les incohérences.

La loi PACTE a posé un cadre juridique pour l’entreprise à mission et définit quelques moyens d’évaluer son action, notamment via un « comité de mission ». Pour autant, tout reste à définir par ces entreprises pionnières pour mettre leur gouvernance au service de cette mission.