Billetterie
Descriptif
POP
Fête souterraine au sommet avec 3 snipers pop, 3 outsiders de la "chose" chantée en français. Nous fêterons la sortie de l'album de Chevalrex 'futurisme' (Vietnam/Because Music). Pour l'occasion, Chevalrex jouera en duo avec l'incontournable Mocke (Arlt / Holden / Midget...).
MERCREDI 22 JUIN
FÊTE SOUTERRAINE
CHEVALREX (sniper pop / Paris-Valence) - Fête de Lancement "Futurisme"
+ LA FELINE
+ EDDY CRAMPES (variété underground / Toulouse)
20h / 9€ en prévente*, TR, habitants du 13eme / 13€ sur place
*hors frais de location
EVENT FB
CHEVALREX
Jeune loup ayant parfaitement trituré son abécédaire pop, Rémy Poncet (compositeur, arrangeur, producteur) officie en tant que Chevalrex et poursuit sa quête d’une musique fantasmée entre chanson minimale, symphonie de poche, vignette sixties, collage sonore. Des chansons où se cotoient l’esprit de François de Roubaix et de Bruce Haack, de Stereolab et de Jérome Minière…
LA FELINE
La Féline est le projet dreampop de la chanteuse et guitariste Agnès Gayraud, apparue autour de 2010 dans l’underground parisien. Pattes de velours mais plume acérée, elle chante d’une voix blanche et parfois lyrique à la Liz Frazer une musique très pop mais aussi profonde, entre douceur introspective et paysages électroniques. Elle évoque Brigitte Fontaine ou Jean-Louis Murat pour l’écriture ciselée, Jeannette ou Julee Cruise pour la naïveté sensuelle, Deux ou les Young Marble Giants pour le goût des sons synthétiques minimaux. Agnès a collaboré avec des gens aussi différents que le compositeur électro Mondkopf et le chanteur Christophe. Tout son travail jette un pont entre songwriting soigné, où seuls la voix, la mélodie et le texte comptent, et attention au climat des sons. Après plusieurs EP, son premier album, « Adieu l’enfance », arrangé et produit avec Xavier Thiry (Hello Kurt), est sorti ce 25 novembre sur le label Kwaidan Records.
”A Découvrir Absolument"
https://www.facebook.com/lafelinemusic?fref=ts
EDDY CRAMPES
Eddy Crampes n’existe pas. Il arrive qu’on le voie (se dessiner lentement dans les fumigènes, ouvrant son œil de corail calciné sur ses ouailles interloquées). Il arrive qu’on le voie mais ça ne prouve rien. Eddy Crampes n’existe pas. D’ailleurs ce nom impossible, Eddy Crampes, est son vrai nom et il faut ne pas exister pour s’appeler vraiment Eddy Crampes. Pur virus dans la mémoire affective de tout un chacun (c’est à dire vous, c’est à dire moi), pure projection, pure hallucination collective, Eddy Crampes a pourtant l’odeur et le poids réels d’un arbre que la foudre a laissé noirci sur le chemin de nuit. Comme le coup de foudre, Eddy Crampes existe et n’existe pas. A part ça, il chante. Et pour quelqu’un qui existe et qui n’existe pas, il chante sacrément bien, de cet ourlé pâle cendré qu’ont les crooneurs quand ils titubent, haleine de tabac dans le souffle doux, que seules quelques consonnes clic clac viennent crocheter à petits coups de dents très sûrs. Chanteur métaphysique, c’est le métier des super-héros quand ils n’ont pas pris la mesure encore de leurs super-pouvoirs. On dirige alors son magnétisme dans les coulisses d’une poésie quotidienne, théâtre chanté dans un décor minimal où la dépression est élevée au rang des beaux-arts, sensuelle, lessivée mais brûlant d’un feu secret que l’on devine sans comprendre et qui nous trouble. Les chansons d’Eddy Crampes ne vous apprendront rien d’autres qu’à sempiternellement recommencer vos erreurs mais vous saurez, vos erreurs, les danser comme un slow, ou vous les repasser comme la bande bégayante d’un karaoké cosmique. Oubliez les idées que vous vous faisiez sur le rock’n’roll le vrai, sur les vertus de l’avant-garde : pour ne pas exister, Eddy Crampes n’en a pas moins compris avant tout le monde que la musique qui ne vous colle pas les uns contre les autres, deux cœurs meurtris qu’un refrain réveille et catapulte contre tous les châteaux en Espagne, est une musique négligeable. Laissez tomber vos années punk, vos apprentissages des choses du jazz, découvrez-ceci : tout ce qui compte clignote dans vos souvenirs les plus enfouis, informés à distance par l’auto-radio paternel. La variété fantôme, hypnagogique, ou ce que vous voudrez, que ce satané fils de coyote fait grésiller directement dans vos têtes vous laissera transis, hilares et sidérés, heureux d’être toujours le même tombeau sur pieds, héros orgueilleux de vos vies dérisoires et magnifiques. On se contre-branle qu’Eddy Crampes existe ou n’existe pas. Eddy Crampes est LE grand chanteur français et puis c’est tout.
Notes de Sing Sing (Arlt)
RÉMI PARSON
Rémi Parson avait écrit et composé l’emballant Précipitations d’une traite, dans sa chambre, à Londres. Sur ce disque de l’intime et de la joie triste, le montalbanais déroulait un arc-en-ciel de tourments et de désirs mélancoliques. Une ambiance de fin de soirée. De fin de saison. Un disque d’équinoxe. Neuf plages comme un tout indissociable dans une ambiance de bricolage électro-lo-fi et de synth-pop, une construction en clair-obscur, touchante par sa sincérité et son propos, convaincante par la force de ses mélodies imparables. Si les ombres de New Order et d’autres totems new-wave planaient dans l’air et les guitares de ses compositions immédiates, il se dégageait de cet album une singularité et une authenticité d’une modernité éclatante.
Avec Montauban, Rémi poursuit son introspection avec un panache certain et une ambition réelle. Il place la barre un cran plus haut en emmenant son songwriting trainer dans les recoins plus sombres de ses labyrinthiques pensées. Ne renonçant pas à ses synthés, ni à ce sens inné de la mélodie, il a décidé de sortir de sa chambre pour échanger avec des musiciens et un ingénieur du son dans un studio. Mais si la production est collective, la matière du disque est plus personnelle que jamais. Un EP en forme de prequel discographique. Quatre titres seulement, mais quatre chansons fortes et pleines. Montmurat, Montauban, Rue Caussat et Messe des officiers. Quatre hymnes au temps qui passe, au mouvement, à l’opposé d’une nostalgie lénifiante et neurasthénique. Un voyage aux quatre points cardinaux de cette jeunesse évaporée. Voyage en terrain connu. Devenu terre inconnue. Se sentir étranger chez soi. La preuve par quatre que l’exil était la solution et la musique la réponse. Vital.
Avec ce disque plus dense, plus adulte, plus fort, Rémi Parson poursuit la construction de son œuvre avec un émouvant talent. Il semble avoir trouvé un fil. Un fil d’Ariane qui relie son monde intérieur à nos réalités quotidiennes. Il réussit le tour de force de continuer à toucher par la sincérité de sa démarche, l’intégrité de son ambition et la force de mélodies de plus en plus irrésistibles, tout en noircissant et en resserrant son propos. Un disque de grand, un solde de tout compte, un impossible retour en arrière. Une promesse aussi : réjouissez-vous, car Montauban laisse à penser qu’il en a encore beaucoup sous le pied et dans ses synthés.
Montauban sort chez Objet Disque le 1er février.
Notes de Matthieu Dufour
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Événement
CHEVALREX + LA FELINE + EDDY CRAMPES
75013 PARIS
FRANCE
Contact organisateur
Petit Bain
Esteban Ricardo - Directeur Général
Numéro de licence : 1-1061863 2-1061864 3-1061865
Numéro de TVA : FR06 53935055300019
Adresse : 7 Port de la Gare
75013 Paris
FRANCE
Téléphone : 0143496988